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Air France, crash Rio-Paris : le point

Souviens-toi, l’été dernier : il y avait OSS 117… et Rio ne répondait plus ! Un an et demi déjà depuis le crash du vol AF447 Rio-Paris, qui n’est jamais arrivé à bon port. Le 1er juin 2009, le monde entier était sous le choc : plus de 200 morts et surtout des circonstances encore obscures à l’heure qu’il est. Les boîtes noires, éléments déterminants dans une enquête aujourd’hui au point mort, n’ont toujours pas été retrouvées.

Jamais trois sans quatre

Après trois phases de recherches marquées par de cuisants échecs (les chercheurs sont repartis bredouilles, incapable de localiser les boîtes noires), ce mois de février marque le lancement d’une nouvelle opération dont les experts s’accordent à dire le plus grand bien : avec un budget de 9 millions d’euros, les preuves matérielles se monnayent à coup de gros sous. Les meilleurs équipements disponibles à ce jour sont mis en service pour tenter de révéler un bonne fois pour toute la vérité.

Plus dure sera la chute

Les boîtes noires ne nous diront sans doute jamais si le contact avec le fonds abyssaux fut douloureux. A vrai dire, les chances d’en retrouver ne serait-ce qu’une restent minces. L’espoir demeure tout de même : la zone de recherche est maintenant quadrillée et les différentes parties semblent prêtes à collaborer pour faciliter le processus.

Ces démarches sont d’autant plus indispensables que ni Air France, ni Airbus, ne semblent considérer l’affaire comme étant de leur ressort. Quand les derniers s’en remettent à l’avis du Bureau d’Enquêtes et Analyses (qui reste lui aussi désespérément muet), les premiers déclinent toute responsabilité quant au véritable nerf de cette guerre par tribunaux interposés : les sondes Pitot. Ces petits appareils censés mesurer la vitesse aérodynamique de l’avion et se charger de trouver les conditions de vol optimales auraient gelé peu après le décollage, induisant l’envoi de données erronées vers le cockpit.

Silence technologique

On n’arrête pas le progrès, qui a permis aux ingénieurs en aéronautique de miniaturiser les boîtes noires. Celles-ci sont désormais basées sur une technologie numérique et peuvent enregistrer plusieurs centaines de paramètres : les sons dans le cockpit, l’altitude, la vitesse instantanée, le cap… pour une capacité mémoire de plusieurs dizaines d’heures sur certains modèles.

Reste à voir ce que ces petites merveilles ont enregistré : pannes, réactions de l’équipage, dysfonctionnements… Pour le moment, faute de grives, on mange des merles, ou plutôt des suspicions. Le système a bien envoyé des messages automatiques de détresse : on sait que le pilote automatique s’est subitement désactivé et qu’une partie du système informatique est passé en mode secours, avant une dépressurisation de l’habitacle ponctuée d’une panne électrique générale qui a sonné le glas pour tous les individus à bord.

A l’heure où blanchit la campagne, les hypothèses vont bon train et jettent encore un peu plus le doute sur tous les acteurs du drame. Peut-être un petit malin en sait-il plus ? Certains vont jusqu’à prétendre que les pièces à conviction ont été repêchées depuis belle lurette. Après tout, si rien ne leur donne raison, l’inverse est tout aussi plausible. Laissons les experts tirer les conclusions nécessaires et statuer comme il se doit. En attendant, rappelons-nous que les trajets aériens restent nettement plus sécurisés que leurs homologues routiers ou ferroviaires : en témoignent les statistiques 2010.

 

 

Romain:
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