Depuis 50 ans, c’était une des principales revendications de la population. Le président Raul Castro vient enfin d’annoncer un plan de réformes qui va dans le bon sens puisqu’il officialise l’autorisation des sorties du territoire. Pourtant les modalités d’application de cette loi ne sont pas encore précisées.
Jusqu’à aujourd’hui, en dehors de quelques sportifs, artistes, universitaires ou hommes d’affaires chanceux, très peu de Cubains étaient autorisés à voyager à l’étranger. S’il n’y avait pas d’interdiction officielle, les démarches étaient si compliquées – nécessité d’une invitation de l’étranger et autorisation spéciale – et si chères – plusieurs centaines d’euros – pour le niveau de vie des Cubains dont le salaire moyen est d’environ 15 euros, qu’elles reléguaient en général le tourisme au statut du rêve.
Les demandes de sortie de l’île pouvaient en outre être refusées sans aucun motif et étaient limitées dans le temps. En cas de dépassement du délai, le voyageur était déclaré comme déserteur et encourait le risque de voir ses biens saisis.
Attendons donc quand même de connaître les conditions exactes de cette autorisation avant de nous réjouir pour la population cubaine, brimée depuis des dizaines d’années…