Réalisée courant 2010 par l’organisme Mercer, un étude officielle menée auprès de 214 villes du globe nous apprend que la ville la plus chère du monde n’est pas Londres, ni même New York, mais… Luanda, la capitale angolaise. Surprenant pour une métropole africaine de se situer en tête du palmarès ? On a beau creuser et approfondir jusqu’aux tréfonds de cette enquête pour bouleverser une hiérarchie qui dérangerait presque, rien n’y fait. Les plus grandes multinationales, à l’instar des gouvernements, se basent sur ce classement pour accorder aux expatriés les budgets qui leur sont nécessaires.
De la simple bouteille d’eau au litre de carburant, sans oublier les distractions et bien sûr les loyers, le coût moyen de 200 nécessités de la vie quotidienne a été évalué, l’index comparatif de référence étant celui de New York.
Dans le top 10, l’Europe reste le plus représenté des cinq continents, avec quatre villes. Moscou, qui pointe en quatrième position, mène la course vers l’inabordable. Juste derrière, Genève la talonne. Zurich, 8ème, confirme la réputation qui colle à la peau des Suisses. Copenhague, qui ferme la marche de ce dix de tête, en appelle à ses consœurs scandinaves, Oslo se trouvant au 11ème rang. L’Europe de l’est semble plus épargnée par le phénomène. En témoignent Sarajevo et Tirana, situées au-delà de la 200ème place.
Cantonnée aux derniers rôles il y a encore quelques années, l’Asie joue désormais dans la cour des grands. Si le Japon reste surreprésenté (Tokyo est 2è ; Osaka, 6è), les plus grosses progressions sont à mettre à l’actif de la Chine (Hong Kong est 8è ; Pékin, 16è et Shanghaï, 25è).
Quant à l’Afrique, elle compte également 3 membres à l’affiche : l’Angola avec Luanda, le Tchad avec Ndjamena (3ème) et le Gabon avec Libreville (7ème).
Enfin, en Amérique du Sud, le Brésil monopolise les premiers rangs, au contraire du Mexique, où la vie est moins chère.
Mercer a tenu à rappeler que de tels résultats sont essentiellement fonction des loyers, élément déterminant de tout budget. Dans certains cas, l’alchimie est complexe car de nombreux facteurs rentrent en ligne de compte. Ainsi, le taux de criminalité dans certaines zones peut considérablement influer sur les coût de la vie. Par ailleurs, certains restaurants cotés font monter les prix sans scrupule, proposant parfois des menus aux tarifs plusieurs fois supérieurs à ceux de leurs voisins qui n’ont pourtant rien à leur envier.
A noter que Londres se classe 17ème, devançant Paris (19ème) d’une courte tête. Si la capitale britannique vous tente, n’hésitez pas à consulter notre guide qui lui est consacré.
