Dans la tourmente, une lueur d’optimisme, ou plutôt d’espoir. Non épargnée par les révoltes populaires, monnaie courante dans le monde arabe en ce début d’année, l’Égypte déplore désormais l’état maladif de son président Moubarak. En proie au désespoir et à des bouleversements jamais vus depuis des générations, l’Égypte fait de sa place emblématique un lieu touristique à part entière.
Une success story ?
Quitte à jouer les révolutionnaires, autant faire connaître ses revendications. En plus du contenu, le contenant, désormais vénéré de millions d’Égyptiens, a fait le tour du monde par journaux interposés. Opportunistes de l’extrême, les agences de voyages locales comptent bien surfer sur la vague des révoltes pour faire de la place Tahrir un lieu incontournable dans la capitale, le Caire.
Sauver les meubles
Délaissés par des touristes aux abonnés absents, les hôtels du pays ont connu l’une des périodes les plus sombres de leur existence. Ils n’ont pas été les seuls à souffrir du contrecoup d’un hiver conclu à l’unisson par un peuple chaud, bouillant : les magasins de souvenirs et les restaurants ont eux aussi connu un fort recul de la fréquentation et une baisse subséquente de leur chiffre d’affaires.
Poids lourd de l’économie égyptienne, le tourisme permet tout de même à l’Égypte d’engranger 6% de son produit intérieur brut. Une coquette somme de 13 milliards d’euros qui pourrait fondre comme neige au soleil. A moins que les acteurs du tourisme ne se présentent à la parade. Pour montrer l’exemple, la compagnie Egyptair mène sa propre révolution : elle a diffusé sur YouTube, (site bien connu de partage de vidéos), un clip censé relater les événements de février dernier. Intitulé « Les ailes de la liberté », celui-ci se veut, sans tabou, l’emblème, si ce n’est l’instigateur, d’une nouvelle Égypte, plus accueillante que jamais.
Pour en savoir plus, la chaîne Dailymotion de l’Agence Française de Presse est disponible. N’oubliez pas non plus notre guide de l’Egypte !