Première étape : définir un argument de vente. Pour l’Irlande, celui-ci est tout trouvé : on vous vante tous les mérites d’une nature qui a gardé ses droits et d’un patrimoine national sans pareil.
Elle descend de la montagne…
Pour constater de vos propres yeux que le pays des farfadets et des trèfles à quatre feuilles est bien un havre de tranquillité aux reflets verts, pourquoi ne pas traverser le pays à cheval ? Quelle que soit la direction empruntée, toutes les routes vous mèneront vers une Irlande retrouvée, entre les lacs du Connemara et les falaises de Moher au sud, les plages de la périphérie dublinoise, les montagnes de Wicklow, les vestiges celtes du comté de Mayo et les faubourgs traditionnels de l’Ulster.
Plus exactement, pour ses clients avides de découverte et cavaliers émérites, l’agence Gaéland Ashling s’est concentrée sur la région de Clare et a concocté un de ces itinéraires qui vous emmènent au plus profond d’un rêve dont la couleur dominante reste le vert. C’est à peine si les briques rouges des demeures ancestrales ou le bleu de la mer et du ciel alentour parviennent à faire de l’ombre à une flore qui s’épanouit, loin des agressions humaines. Dans le calme des pittoresques collines de Burren, sur les îles d’Aran, jusque sur les petites plages du Lough Graney, pas un chat pour perturber une aventure pleine de charme et de fascination.
Chérie, j’ai mal au dos !
Sillonner les paysages lunaires des Burren n’a jamais fait de mal à personne, quoique le dos ait tendance à souffrir le martyr après des heures de cavale, même au rythme d’une marche hippique, rarement d’un trot. En une semaine, vous aurez le temps de voir venir, mais il faudra ménager votre monture et faire preuve d’endurance. Montrez-vous conciliant vis-à-vis d’un cheval quelque peu réticent à grimper les pentes abruptes de montagnes de Slieve Aughty, il vous le rendra bien. Surtout au moment de s’engager dans les marécages et les tourbières du Lough Derg, d’où l’on aperçoit les vestiges de Holy Island.
Du gymkhana improvisé
Des passerelles branlantes, des terrains sablonneux et instables, des marécages qui collent aux pattes : pour le jockey comme pour son cheval, ces 8 jours et 7 nuits ne seront pas de tout repos. N’est-ce pas là une rançon à la hauteur de ce qui attend les heureux élus ? Le temps semblerait presque suspendre son cours pour laisser la nature apprivoiser, en toute splendeur, ceux dont elle est la génitrice : les humains.
Si vous ne savez pas de quel côté enfourcher un cheval, ne passez pas trop vite votre chemin : Gaéland Ashling propose également des séjours plus adaptés à votre profil, avec moins d’équitation pour plus de marche à pied. Tout le monde y trouvera son compte, ce qui n’est pas pour déplaire aux nombreux débutants.
Le petit prix qui monte, qui monte
Attention toutefois, les tarifs vous accompagneront dans vos ascensions… pas lors de la descente. Le prix minimum plafonne à 1681€ par personne pour une semaine en juillet / août (1529€ en avril, mai et juin). Les départs s’effectuent de Paris, chaque samedi. Un appareil de la compagnie Air France vous mène jusqu’à Shannon, où votre logement vous attendra, en chambre demi-double, dans un centre équestre. Gaéland Ashling se réjouira de vous fournir plus d’informations, sur son site web ou par téléphone, au 0 825 12 30 03.
Pour ce qui est du guide, il est fourni (et diablement expérimenté), mais ne vous recommandera peut-être pas les meilleurs restaurants et les bars du coin. En complément, consultez-donc le nôtre, de guide ! Pour le reste, nous ne saurions que trop vous recommander cette nouvelle façon de voyager, tout en se référant à cette citation, attribuée au présentateur télé Arthur, alors qu’elle devrait l’être à Nagui : « c’est que du bonheur ».