Voici que les transporteurs aériens ont du grain à moudre, si ce n’est du souci à se faire ! L’adoption par l’Assemblée Nationale d’un amendement entrant dans le cadre de la loi des finances pour 2010 présage une augmentation du prix des billets. En vue de financer les nombreuses mesures de sécurité et de sûreté (le plan Vigipirate en tête) mises en place dans les gares, aéroports et autres lieux de transit, les députés ont tranché pour un relèvement de la taxe d’aéroport.
Ainsi, le montant des charges dues par les prestataires du secteur est amené à évoluer trop vite, en rapport inadéquat avec l’inflation. Qui plus est, quand on sait que le trafic aérien n’a pas encore totalement récupéré de la crise économique, il y a de fortes chances pour tout client d’être confronté à de mauvaises surprises tarifaires. Pour les seuls aéroports de Paris-Orly et Roissy, l’augmentation est de 15%, à comparer avec une inflation estimée à 1,5% pour l’année 2010.
Concrètement, déjà suffisamment marquées par les grèves des contrôleurs contre la réforme des retraites, les compagnies aériennes n’ont d’autre choix que de vendre des billets plus chers pour ne pas en sortir pénalisées.
La loi désormais amendée, le montant de la taxe perçue sur chaque billet devrait passer de 10 euros à 11,50 euros (pour les aéroports de classe 1) et de 11,5 euros à 12 euros pour leurs homologues de classe 3. En 10 ans, ces seules taxes ont presque doublé (+90%) alors que dans le même temps, on n’a enregistré « que » 21,5% de passagers supplémentaires.
Le rail prend de la hauteur…Les avions restent en gare et bientôt l’espace aérien européen sera, à ce rythme, silencieux. Cela va nous manquer ces vrombissements répétés…. Les proches d’aéroports vont avoir du mal à dormir. Leurs rêves ne seront plus bercés de décollages et atterrissages…. . Ils vont devoir déménager à NDDL