Entre le Rhône et la Saône, Lyon s’est dotée au fil des siècles d’un patrimoine si riche et diversifié qu’on s’étonnait presque qu’il ne figure pas sur les registres officiels de l’UNESCO. C’est désormais chose faite.
Les traboules, intrigants labyrinthes de couloirs, d’escaliers, d’espaces clos et de cours à ciel ouvert, ont vu passer des générations de canuts, ces tisserands qui les empruntaient pour se rendre jusqu’aux quais, emportant avec eux leur précieuse soie. A l’abri les jours de mauvais temps, draps et textiles arrivaient alors en bonne et due forme sur les berges de la Saône.
Avec le temps, ces dédales de pierre ont aussi bien servi de lieux de réunion au Moyen-Age que de cachettes durant la seconde guerre mondiale.
Si Lyon peut désormais exposer avec fierté ses traboules, elle n’est pas la seule à posséder ces trésors architecturaux. Londres, Prague ou encore Salzbourg (Autriche) comptent bien la rejoindre dans les rangs du patrimoine mondial de l’UNESCO. Quoi qu’il en soit, les visiteurs s’émoustilleront volontiers face à ces mystérieuses structures vieilles de plus d’un millénaire. Une quarantaine d’entre elles sont constamment ouvertes au public, sur les quelques centaines que compte la ville.
Une visite originale qui change efficacement du sempiternel musée ou de la galerie d’art.