Pendant qu’à Fukushima on s’active pour limiter les dégâts, aux Philippines on transforme la centrale nucléaire en lieu touristique. Si la catastrophe qui a frappé le Japon inquiète la planète entière et soulève des questions épineuses sur l’avenir du nucléaire, les Philippins surfent sur la vague et sur la curiosité que suscite l’intérieur des centrales.
Depuis l’accident de Fukushima, le débat sur le nucléaire est revenu en force sur le tapis. Outre l’aspect politique, c’est toute la population de la planète qui s’interroge sur l’utilité et le fonctionnement des centrales nucléaires. Pour montrer à quoi ressemble une centrale vue de l’intérieur, les autorités philippines ont décidé d’ouvrir la leur aux touristes.
La centrale nucléaire des Philippines a été construite en 1984 à Bataan. Mais malgré les 2,3 milliards de dollars dépensés pour l’ériger, celle-ci n’a jamais fonctionné. Le projet de la centrale de Bataan avait été mis en œuvre par le président-dictateur de l’époque : Ferdinand Marcos. Après son renversement en 1986, la nouvelle présidente Corazon Aquino s’était opposé à sa mise en route. Elle suspectait des risques importants, la centrale se trouvant à proximité d’un volcan actif et d’une faille géologique.
Le directeur du tourisme de la région de Bataan a expliqué que l’uranium avait été retiré depuis longtemps. Toutefois, l’entretien de la centrale coûte quelques millions de dollars aux Philippins chaque année. Peut-être ont-ils trouvé là une nouvelle source de financement… qui sait !
Ainsi, si vous projetez une visite de l’archipel de l’océan Pacifique, vous savez ce qu’il vous reste à ajouter au programme. Après l’ouverture de Tchernobyl au public, le tourisme nucléaire serait-il en vogue ?